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Catégorie : Projets en cours

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Projets en cours

Formation sur la production de champignon avec les femmes protectrices des mangroves

L’équipe BIOSPHERE tenait une formation sur la production de champignons à l’attention du groupement des femmes protectrices des mangroves. Cette activité leur permettra de diversifier leur source de revenu tout en produisant un aliment avec des vertus nutritives et demandant peu de moyens.
Les différentes étapes de la production du champignon :
1. Approvisionnement du mycélium de bonne souche.
2. Choix du substrat (mais, rafle de palmier…).
3. Stabilisation du ph (chaux éteinte ou calcaire agricole).
4. Pasteurisation / stérilisation du substrat en portant au feu pendant 1h.
(Utilisation de la solution de calcaire pour rincer le substrat, pour le cas du palmier).
5. Refroidir et bien égoutter.
6. Ensemencement /inoculation.
7. Mise en sachet pour le temps d’incubation (30 jours environ).
8. Préparation de la champignonnière.
9. Entretien des baillottes (arrosage avec des gouttes d’eau et surveillance).
10. Récolte (sécher ou consommer frais).

Atelier technique entre mairies, OSC, acteurs publics, partenaires techniques et financiers, et opérateurs touristiques privés pour la mise en œuvre efficace du Plan d’Aménagement et de Gestion de l’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité (ACCB) Lac Ahémé
Projets en coursREVE Mangrove 1017

Atelier technique pour la mise en œuvre efficace du Plan d’Aménagement et de Gestion de l’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité (ACCB) Lac Ahémé

Le paysage du Lac Ahémé fait partie de la Réserve de Biosphère du Mono (RB-Mono) et du site RAMSAR 1017. Autrefois très productif, le lac et ces écosystèmes de mangrove sont aujourd’hui dégradés et les causes de cette dégradation sont notamment liés au comblement du lac, à la pollution de ses eaux, aux modifications du régime hydrologique et sédimentologique et à la déforestation des berges et de son bassin versant (Badahoui et al., 2010). La déforestation des berges du lac s’est soldée par la destruction et le décapage d’une grande partie de la végétation de mangrove le long de ce lac. Or ces écosystèmes de mangroves sont d’une grande importance tant sur le plan écologique que socio-économique à travers les nombreux services écosystémiques qu’ils rendent à l’humanité (Teka et al., 2019). Il s’avère donc impérieux de protéger ces écosystèmes pour garantir à long terme l’offre de services écosystémiques qu’ils offrent.

Pour une protection efficace des ressources biologiques, il est largement démontré que les aires protégées constituent la pierre angulaire et une stratégie efficace de conservation. A cet effet, le nouveau cadre de partenariat mondial pour la biodiversité adopté à la COP15 invite les États Parties à la convention sur la biodiversité à poursuivre leur effort de création d’aires protégées afin d’atteindre l’objectif de protection et de restauration de 30 % des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines, la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés en 2030. Dans cette perspective le Bénin s’est engagé depuis quelques années dans la création de nouvelles aires protégées afin d’intégrer les écosystèmes de mangroves dans le réseau d’aires protégées. C’est dans cette optique que le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) et l’ONG ECO-BENIN ont décidé de mettre en commun leur effort pour créer l’ACCB du Lac Ahémé avec la collaboration des communes riveraines qui ont pris des arrêtés pour sa création.

Dans le but de sécuriser, d’aménager et de gérer durablement les écosystèmes de mangrove de l’ACCB Lac Ahémé, un Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) a été élaboré et validé pour la période 2024-2033. Ce plan résulte d’un processus participatif de planification de la gestion des ressources naturelles et des écosystèmes de mangrove en particulier. Aussi il y a un besoin d’intégrer les limites de l’ACCB Lac Ahémé dans les Schémas Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) pour une meilleure sécurisation foncière et le respect des vocations des différentes zones de conservation définies.

De plus différents acteurs de la gestion de la RB-Mono notamment les mairies, les ONG, les gestionnaires délégués, etc. se sont engagés à travers un mémorandum signé le 28 février 2024 à Grand Popo à contribuer à la mise en œuvre d’actions stratégiques du PAG.

Le présent atelier technique vise à analyser les possibilités de contribution des acteurs (Communes, ONG, PTF, acteurs publics et opérateurs privés) intervenant dans l’ACCB Lac Ahémé pour la mise en œuvre du plan d’action du PAG 2024-2033 conformément à leur mission respective.

Les objectifs spécifiques étaient les suivants :

  • S’approprier les directives et plans d’actions des Plans de Développement Communaux (PDC) et du PAG de l’ACCB Lac Ahémé en matière de conservation des ressources naturelles de l’ACCB Lac Ahémé et des écosystèmes de mangroves en particulier ;
  • Analyser le degré de prise en compte de la protection et de la restauration des mangroves dans les documents de planification des communes cibles ;
  • Évaluer la prise en compte par les Schémas Directeurs d’Aménagement Communal (SDAC) des communes cibles de la conservation des mangroves et du zonage participatif de l’ACCB lac Ahémé ;
  • Elaborer, valider et signer un mémorandum d’engagement retraçant la contribution des communes, des ONG et des acteurs publics dans la mise en œuvre du plan d’action du PAG de l’ACCB lac Ahémé.

Cet atelier technique qui s’est tenu sous le parrainage du CENAGREF et du Comité National MAB-UNESCO a connu la participation des secrétaires exécutifs et cadres des mairies de Comé, Bopa, Kpomassè et Houéyogbé et GI Mono; des structures publiques et PTF telles que ADELAC, AGEREB-UICN, Enabel, Projet Résilience des mangroves; des ONG telles que BIOSPHERE, ECOBENIN, JVE Bénin; des opérateurs touristiques: Hôtel Chez Théo, Hôtel Village Ahémé et l’agence de tourisme EWALULU.

Plusieurs communications et travaux de groupe ont meublés cet atelier. il s’agit de:

  • Communication 1 : ACCB Lac Ahémé : Historique, processus de création et principaux acquis présentée par Monsieur Moïse KOUMASSA de l’ONG Eco-Bénin.
  • Communication 2 : Plan d’Aménagement et de Gestion de l’ACCB lac Ahémé : Grandes axes et actions de conservation des écosystèmes du Lac Ahémé. Il a été présenté par le Professeur Laurent HOUESSOU.
  • Communication 3 : Planification spatiale et conservation des mangroves dans les communes de Bopa, Comé et Kpomassè est présentée par le Responsable des Affaires Domaniales et Environnementales de la Commune de Comé, Monsieur Mathieu YOKOSSI
  • Communication 4 : PDC et conservation des mangroves dans les communes de Bopa, Comé et Kpomassè : Etat des lieux, enjeux et défis. Elle a été présentée par le Responsable des Affaires Domaniales et Environnementales de la Commune de Bopa, Monsieur Comlan Hervé AYITE.
  • Communication 5 : Présentation du projet AGeReB -UICN. Elle a été présentée par Madame ADEBI Yasmina, du projet AGeReB

Au terme des différents travaux, les acteurs ont mentionné leur contributions respectives et les actions du plan sur lesquelles ces dernières porteront.

Deux allocutions ont marqué la cérémonie de clôture. Celle du Directeur Exécutif de l’ONG BIOSPHERE, monsieur Maurras AKAKPO qui a remercié les participants pour les résultats atteints, et le mot de clôture du DT/CENAGREF, Représentant le DG/CENAGREF qui a souhaité un bon retour aux participants.

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Projets en cours

REVE Mangrove 1017

Quand les femmes protègent la mangrove…
Bien qu’elles ne couvrent qu’environ 6 % de la surface terrestre, 40 % de toutes les espèces végétales et animales vivent ou se reproduisent dans les zones humides. La biodiversité des zones humides est importante pour notre santé, notre alimentation, le tourisme et l’emploi.
Cette année, la Journée mondiale des zones humides célèbre la relation que les humains ont entretenue avec les zones humides à travers le temps. Notre interdépendance est à la fois belle et fragile.

L’ONG BIOSPHERE avec ses braves Femmes Protectrices de la Mangroves s’engagent à revitaliser et restaurer les zones de mangroves du paysage du lac Ahémé avec laquelle elles ont un lien très intime. Au total 20 ha d’écosystèmes dégradés ont été restaurés par nos braves femmes avec plus de 50 000 plants de palétuviers mis en terre. Elles s’occuperont de l’entretien de la plantation jusqu’à ce que les plantes atteignent une taille suffisante pour être hors de danger. Elles assurent également sa surveillance contre les individus malveillants qui de part leurs activités constituent une menace pour la mangrove; telle une mère qui protège ses petits …..
Les femmes sont malheureusement les premières et les plus vulnérables aux conséquences néfastes de la dégradation des zones humides, en particulier des mangroves. Nous devons tous agir pour préserver et restaurer ces écosystèmes riches en biodiversité qui sous-tendent le bien-être humain.

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Projets en cours

Résilience des femmes/ACCB Lac Ahémé

Amélioration de la qualité alimentaire et nutritionnelle et diversification des sources de revenus des Groupements de Femmes Protectrices de la mangrove. Les 4 et 5 février 2024, l’ONG Biosphere BENIN a formé les femmes protectrices des mangroves de Séhougbato dans la commune de Bopa dans la production de champignons comestibles encore appelés viande végétale.
La consommation de champignons comestibles présente d’importants bienfaits pour la santé. Selon une étude parue en 2021 dans la revue Food Science and Nutrition, l’ajout d’un seul champignon (84 grammes) dans notre alimentation entraîne une augmentation de 6 % à 32 % des apports en fibres alimentaires, cuivre, phosphore, potassium, sélénium, zinc, riboflavine (vitamine B2) et niacine (vitamine B3). Et ce sans aucun impact sur les calories, les glucides, les graisses ou le sodium.

Selon les données nutritionnelles du Ciqal, 100 grammes de champignons crus apportent à peine 21 calories, pour 2,4 grammes de protéines et 0,2 gramme de lipides. Une portion contient 1,7 g de fibres alimentaires, 7,7 mg de calcium et 341 mg de potassium, soit autant que 60 g de chocolat ! Fait intéressant, les champignons sont aussi un des rares aliments d’origine non animale apportant de la vitamine D, bénéfique pour l’entretien des os. L’ajout de champignons dans son assiette est un moyen efficace pour booster son système immunitaire.
L’ONG BIOSPHERE formera aussi les femmes d’autres arrondissement riverains de l’ACCB Lac Ahémé à savoir Agbodji (Bopa), d’Akodéha, Agatogbo (Comé), Agbanto et Dedome (Kpomassè).